Crédit d'urgence
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Comprendre le crédit d’urgence : une bouée de sauvetage en cas de crise financière
Le crédit d’urgence constitue une bouée de sauvetage cruciale pour les institutions financières confrontées à des besoins immédiats de liquidités en période de crise. Accordés par la Réserve fédérale, ces prêts, souvent qualifiés de prêts de sauvetage, contribuent à stabiliser le système financier pendant les périodes tumultueuses.
Le concept de crédit d’urgence
Le crédit d’urgence, essentiellement, implique des fonds accordés par la Réserve fédérale aux banques ou à d’autres entités financières confrontées à des pénuries urgentes de liquidités et ayant un accès limité à des sources de crédit alternatives. Généralement provoqués par des crises financières, ces prêts jouent un rôle central dans l’atténuation des impacts économiques négatifs de chocs graves comme le resserrement du crédit observé lors de la crise financière de 2007-2008.
Points clés à retenir
- Soutien gouvernemental :Le crédit d’urgence représente une forme d’intervention gouvernementale pour soutenir les institutions financières lorsque la disponibilité du crédit privé diminue.
- Restauration des liquidités :Son objectif principal est de restaurer la liquidité des marchés financiers, évitant ainsi le risque d’effondrement systémique.
- Utilisation passée :Le gouvernement fédéral a largement eu recours au crédit d’urgence pendant la crise financière de 2007-2008 pour stabiliser l’économie.
Le mécanisme du crédit d’urgence
Le cadre du crédit d'urgence trouve ses fondements juridiques dans des lois telles que la Federal Deposit Insurance Corporation Improvement Act (FDICIA), promulguée en 1991. Cette législation, en modifiant la Federal Reserve Act, a élargi la portée des plans de sauvetage financiers autorisés pour les institutions assurées par la Réserve fédérale. FDIC.
Les réformes ultérieures, notamment la loi Dodd-Frank sur la réforme de Wall Street et la protection des consommateurs de 2010, ont introduit de nouvelles modifications à la loi sur la Réserve fédérale. Ces révisions visaient à restreindre l'autorité de la Réserve fédérale en matière de sauvetage, en particulier pour les institutions insolvables.
En 2015, des modifications supplémentaires ont été apportées, exigeant que tout nouveau programme de prêt d'urgence obtienne l'approbation préalable du secrétaire au Trésor. En outre, des lignes directrices ont été établies concernant les taux d'intérêt pour de telles transactions, stipulant des taux plus élevés que ceux en vigueur dans des conditions normales de marché.
Ces modifications législatives ont été conçues pour empêcher les institutions financières d'accéder aux facilités de crédit d'urgence dans des conditions normales de marché, évitant ainsi la concurrence du gouvernement avec les prêteurs privés. En outre, les critères d'éligibilité au crédit d'urgence ont été affinés pour garantir la disponibilité uniquement lorsqu'aucune source de crédit alternative n'est viable.
Il convient de noter que la Réserve fédérale, en sa qualité de prêteur en dernier ressort, a élargi ses programmes de crédit d'urgence pour aider les petites et moyennes entreprises aux prises avec les retombées économiques de la pandémie de COVID-19.
Une illustration du monde réel
L’efficacité du crédit d’urgence a été démontrée lors de la réponse à la crise financière de 2007-2008, même si elle a fait l’objet d’un examen minutieux. Au plus fort de la crise, la Réserve fédérale a injecté quotidiennement la somme colossale de 212 milliards de dollars dans les banques américaines. Malgré les critiques, une étude menée par l'Olin Business School de l'Université Washington de St. Louis a souligné le succès du programme dans la stabilisation du système financier et dans la facilitation de la poursuite des prêts aux entreprises à l'échelle nationale.
Pour chaque dollar déboursé par la Réserve fédérale, les grandes banques accordaient 70 cents supplémentaires de prêts, tandis que les petites banques accordaient 30 cents supplémentaires. Cette injection de liquidités s’est avérée déterminante pour atténuer le ralentissement économique et compenser le durcissement des normes de prêt.